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Tu joueras pour le Maroc, mon fils!

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Pour ne pas connaitre le même sort que Munir El Haddadi, les joueurs binationaux doivent réfléchir deux fois, voire temporiser, avant de répondre à leur première convocation en sélection.

Cette fois c’est sûr, Munir El Haddadi ne portera jamais le maillot des Lions de l’Atlas. Après la FIFA, le TAS aussi a dit non. Munir a joué pour l’Espagne, il ne peut pas jouer pour le Maroc. C’est définitif.

L’histoire de ce garçon ressemble à un scénario dramatique. À 19 ans, il joue et marque pour son premier match officiel avec le grand Barça. C’était en août 2014. Quelques semaines plus tard, il joue déjà pour la sélection espagnole. Ça sera son premier match et le dernier aussi.

Après cette ascension vertigineuse à seulement 19 ans, le jeune attaquant va petit à petit retrouver une dimension «normale», celle d’un bon joueur de Liga, loin du top player qu’on entrevoyait trop tôt en lui. À l’époque de son éclosion, la presse l’a comparé à Messi, rien que ça! Il rêvait en grand: gagner la Champion’s League, l’Euro, la Coupe du monde, et devenir l’idole du peuple espagnol.

Ce rêve ne se réalisera jamais. Le Messi promis est redescendu sur terre. Il ne sera plus appelé en sélection espagnole et le Barça le relègue au banc des remplaçants, puis le prête et l’invite à aller gagner du temps de jeu ailleurs, dans des formations moins prestigieuses.

Munir joue aujourd’hui à Séville, il y est épanoui. Mais cela ne suffit pas à son bonheur. Il ne connaitra probablement jamais l’ivresse du Mondial puisqu’il est barré en sélection espagnole. Ce rêve, il aurait pu le réaliser dès 2018 s’il avait choisi le Maroc, pays de ses parents. Désiré et courtisé par les derniers sélectionneurs nationaux, c'est-à-dire Zaki, Renard et aujourd’hui Vahid, il a tout essayé pour changer sa nationalité sportive. Trop tard. Le non définitif que vient de renvoyer le tribunal du sport (TAS) sonne le glas de sa carrière internationale.

Munir ne jouera jamais pour le Maroc. Et, à moins d’une hécatombe de blessures et d’indisponibilités, il ne rejouera jamais pour l’Espagne.

Vous parlez d’un gâchis!

Munir s’est brûlé les ailes lors d’un été 2014 où tout est allé vite, trop vite. Il a peut-être été mal conseillé. D’autres auraient choisi de temporiser, d’attendre avant de répondre à leur première convocation. Mais ce choix est difficile à prendre à chaud, quand le cours des événements s’accélère. Quel est, en effet, ce joueur capable de décliner une sélection en Espagne, en France, aux Pays-Bas?

Des garçons comme Ziyech ou Hakimi, voire Boufal aussi (au moment de son passage à Lille), ont connu une situation comparable. Boufal, par exemple, a choisi le Maroc au moment où les sirènes de l’équipe de France se rapprochaient de lui. On se souvient que, avant de le convoquer, Renard et surtout le président Lekjaâ avaient multiplié les déplacements en France pour tenter de convaincre le joueur et son entourage. Et ça a marché!

Ziyech et Hakimi, eux, ont décidé tout de suite, c'est-à-dire très tôt, de faire le «choix du cœur». Vu leur talent, qui n’a fait que se confirmer avec le temps, les deux garçons auraient pu devenir, valeur aujourd’hui, des cadres de la sélection hollandaise ou espagnole. Mais ils ont fait un choix mûrement réfléchi et ils s’y sont tenus: ça sera le Maroc, ou rien!

Rappelons-nous de cette époque, très difficile, où Ziyech boudait la sélection marocaine et ne jouait plus de match international, au moment où la sélection hollandaise avant grand besoin d’un leader technique comme lui… Mais Hakim a tenu bon et la tournure des événements, depuis, lui a heureusement donné raison.

A l’heure actuelle, il existe des dizaines de jeunes binationaux qui poussent le bout de leur nez dans les grands championnats européens. Beaucoup évoluent dans les catégories inférieures (espoirs, U19, équipes B) mais ils sont promis à un bel avenir. Eux aussi auront bientôt un choix à faire. L’exemple malheureux de Munir et celui, magnifique, de Ziyech et Hakimi, les aideront sans doute à prendre la bonne décision.

Quand à Munir El Haddadi, ne l’accablons pas non plus. Il n’a trahi ni l’Espagne, ni le Maroc. Il voulait simplement jouer au plus haut niveau international. Un rêve légitime… Il n’y aurait sans doute eu rien à redire s’il avait continué de flamber au point de s’imposer définitivement en sélection espagnole.

Pourvu que d’autres perles marocaines ne suivent pas le même chemin!​

Par Footix marocain

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1 commentaires /

  • Said Saeed
    Le 16 Nov. 2020 à 12h10
    C'est toujours la haine qui vous habite contre ce marocain rifain . Ce n'est pas grave, il reste et restera marocain malgré quiconque . En plus vous êtes mal informé, vous ignorez la parcours de Munir . Vous mentez si vous écrivez qu'il a été comparé à Messi Ce n'est pas vrai . Joueur top ? Non, mais grand joueur, beaucoup mieux que beaucoup de Lions de l'Atlas , sinon il ne serait pas lié au Barça pendant 8 ans période pendant laquelle il a gagné bien des trophées . Il a rêvé de gagner la champions ? Si, il l'a gagné, deux fois, avec les juniors et avec les grands en 2014 comme d'autres titres comme le triplé qu'aucune équipe espagnole n'a gagné, les championnats d'Espagne où il a été l'un des meilleurs buteurs, tout comme meilleur buteur du tournoi de la coupe du roi en 2015 et comme pourboire il a la UEFA cup avec FC Seville équipe considérée comme un grand de la liga . Si les dirigeants marocains avaient un flair comme Del Bosque, Munir aurait joué pour le Maroc puisqu'en 2014 il a été parmi les désignés pour le trophée FIFA "Golden Boy" (garçon d'or) . Aucun joueur de notre sélection n'avait son niveau, aucun . Son père voulait à tout prix qu'il soit sélectionné par le Maroc, mais il a été ignoré. La preuve, nous somme toujours à une seule coupe d'Afrique, des navets. Pour défendre mon amour propre, j'aurais moi-même fait comme lui, opter pour le bonheur de mon fils puisque son pays l'en a privé . Les autres joueurs évoluant maintenant en équipe nationale savaient qu'ils risquaient le même sort que Munir . Même Ziyech n'aurait pas participé plus d'une ou deux fois avec la Oranje, ou d'autres avec les français . Pour information Luis Enrique a l'embarras du choix puisqu'il dispose actuellement d'au moins trois équipes nationales . Il a un joueur africain top de 17 ans , Ansu Fati, Va-t-il rester ?
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