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Roland-Garros: Alcaraz pour reprendre le flambeau de Nadal

Carlos Alcaraz. © Copyright : DR
Rafael Nadal absent de Roland-Garros, la terre de ses plus grands succès pendant près de vingt ans, Carlos Alcaraz, juste de retour à la place de N.1 mondial, paraît armé pour reprendre le flambeau de son illustre aîné sur l'ocre parisienne.

Depuis son ascension fulgurante la saison dernière, avec ses premiers trophées en Masters 1000, son premier sacre en Grand Chelem, et son accession au trône qui en a fait le plus jeune N.1 mondial de l'histoire, Alcaraz, vingt ans depuis début mai, s'est installé pour de bon dans les hauteurs du tennis mondial.

Pour la première fois, "Carlitos", qui s'est entraîné sur le Central jeudi à la mi-journée, va attaquer une quinzaine majeure avec le statut de N.1 mondial. Ca aurait dû être le cas en Australie en janvier, mais une blessure musculaire à la cuisse droite l'avait privé du premier Grand Chelem de l'année.

Le jeune phénomène espagnol, qui rêve ouvertement de "devenir un des meilleurs joueurs de l'histoire", n'est pas du genre à se cacher quand il s'agit d'exprimer ses ambitions.

Interrogé à Madrid début mai - avant le renoncement de Nadal - sur les favoris pour Roland-Garros, Alcaraz en avait nommé trois, outre "Rafa" : Novak Djokovic, Stefanos Tsitsipas, et lui. "Je me mets dans cette liste, parce que je joue à un bon niveau, j'ai des bons résultats et de la confiance", justifiait-il sans forfanterie.

20 sur 22 sur ocre 
Si le palmarès penche forcément en faveur de Djokovic, même dans une forme qui interroge, le bilan 2023 d'Alcaraz, sur terre battue en particulier, parle pour lui.

Le protégé de Juan Carlos Ferrero a empilé plus de victoires que personne sur ocre, de loin : vingt en 22 matches joués, de la tournée sud-américaine de février, où il a lancé tardivement sa saison 2023, à la tournée européenne. Ca lui vaut trois titres, à Buenos Aires, Barcelone, et surtout Madrid, plus une finale à Rio. Seule ombre au tableau : son jour sans vécu à Rome il y a dix jours, où il a été éliminé par le 135e mondial, le Hongrois Fabian Marozsan, dès le troisième tour.

Au-delà de la terre battue, Alcaraz en 2023, c'est, en trois mois, cinq finales en sept tournois joués, dont quatre gagnés, et une collection de trente victoires pour seulement trois défaites.

Ce qui frappe chez lui sur un court, c'est son sourire qui surgit souvent en plein match, et combien le plaisir du jeu imprègne son discours.

"Quand j'étais plus jeune, j'étais une personne complètement différente. Sûrement que je ne m'amusais pas comme je m'amuse maintenant. J'étais toujours en colère, à balancer ma raquette, à me plaindre beaucoup, raconte-t-il. J'ai appris à me calmer, à contrôler mes émotions. Et à aimer jouer au tennis, à beaucoup m'amuser sur le court."

Carlosmania 
En plus des trophées, Alcaraz gagne aussi les coeurs. Il fallait voir ses entraînements faire court comble à Madrid, et la foule se presser sur la passerelle qui surplombe les courts extérieurs pour l'apercevoir à tout prix. La vidéo qu'il y a tournée, caméra fixée sur lui, donne une idée de la Carlosmania grandissante : cinq minutes de cohue, de téléphones brandis, et de balles et stylos tendus.

"Ca me fait plaisir de savoir que je donne l'envie de voir et de faire du tennis, j'adore ce sport, c'est ma vie, ma passion. La transmettre à des gens qui n'en avaient jamais eu envie, et qui maintenant s'y sont mis grâce à moi, c'est merveilleux", appréciait-il.

Au jeu des pronostics pour Roland-Garros, le Britannique Tim Henman, consultant pour Eurosport, multiple demi-finaliste en Grand Chelem et ex-N.4 mondial, "mettrai(t) Alcaraz très légèrement devant Djokovic". "Parce qu'il a joué davantage sur terre battue et y a eu de bons résultats. Peu de joueurs peuvent le battre sur terre battue. Il est tellement solide. Il sert mieux, plus fort et avec plus de précision. Son déplacement est au top. Il varie très bien, il monte au filet, utilise l'amortie", énumère-t-il.

"Djokovic peut-il battre Alcaraz ? Oui. (Jannik) Sinner peut-il ? Oui. Mais si je devais choisir un vainqueur, je dirais Carlos", conclut Henman.

Le principal intéressé, qui s'affiche jusqu'en Une de magazines généralistes en Espagne, le résume bien : "Je ne me sens supérieur à personne, loin de là, mais c'est vrai que quand je suis bien physiquement et en confiance, je sais combien c'est difficile pour mes adversaires de me battre."

Par Le360 (avec AFP)

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