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Algérie. Fennecs: quand les joueurs démettent le coach

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A quelque deux semaines du match décisif Nigéria-Algérie, les Fennecs sont toujours sans entraîneur. Et pour cause le renvoi expéditif, voire record, de l’entraîneur serbe, Milovan Rajevac. Ses potentiels successeurs, qui ne se bousculent pas au portillon, ballottent entre appréhension et expectative.

En Algérie, les Fennecs, que l’on appelle «l’EN» tout court sont omnipotents. Et pour cause, «l’EN», est l’opium du peuple, qu’elle détourné sporadiquement de son difficile quotidien, surtout en cette période de barils de pétrole bon marché.

Le renvoi par les joueurs de «l’EN» du Serbe Milovan Rajevac, dont il est désormais certain qu’il n’a jamais été remercié par la Fédération algérienne de football, en est la preuve.

C’est d’ailleurs ce que vient de confirmer le N° 10 et parfois capitaine des Fennecs, Sofiane Feghouli, dans un entretien à So Foot. S’il nie être le responsable direct du renvoi du Serbe, il reconnait que «les vingt-trois joueurs ont pris leurs responsabilités. On a envie d’aller au Mondial, on en a discuté entre nous et on a fait remonter les informations à la Fédération, parce que c’est elle qui gère ces situations de crise.»

Pour ne laisser aucune équivoque sur le fait que ce sont les joueurs qui ont directement expédié leur entraîneur d’un seul match vers sa Serbie natale, Fergouli précise (accuse la fédé algérienne?) : «Ensuite, on s’est aperçus qu’il y avait peut-être eu une erreur de casting de la Fédération concernant Rajevac. Il a finalement décidé de démissionner».

Tout devient donc clair. Même s’il s’en dédoune, c’est bel et bien Fergouli (transféré cette année de Valence vers West Ham) qui a mené la fronde contre le Serbe qui a eu l’outrecuidance de le laisser poireauter sur le banc de touche, lors du dernier match nul contre le Cameroun.

Cette omnipotence des joueurs de l’EN, que Feghouli reconnaît avoir toujours prévalu depuis plusieurs décennies, fait désormais peur aux éventuels prétendants au poste de sélectionneur des Fennecs. Laurent Blanc, Roger Lemerre, Rolland Courbis… et même Baddou Zaki (selon la rumeur démentie par l'interressé lui-même) ont tous décliné les récentes offres de la FAF dès le premier abord. Seuls certains «bras cassés», qui accepteraient volontiers de se plier aux injonctions des joueurs (soit exactement le profil que recherche Mohamed Raouraou, président la FAF), sont encore en lice.

Par Mohammed Ould Boah

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