Foot: Espagne-Brésil, un match «de gala» contre le racisme

«C'est un match auquel nous accordons beaucoup d'importance, cela pourrait parfaitement être une demi-finale ou une finale de Coupe du monde», a déclaré lundi Luis De la Fuente lors de la conférence de presse d'avant-match.

Cette rencontre programmée mardi (21H30) est aussi "un cri pour l'égalité et la tolérance", écrit la sélection espagnole dans sa campagne de communication «une seule peau», alors que l'Espagne peine toujours à endiguer le racisme dans ses stades.

L'attaquant brésilien du Real Madrid Vinicius Junior en est la victime la plus fréquente, avec notamment un épisode à Valence en 2023 qui avait provoqué l'indignation internationale et avait poussé les instances à reconnaître que le pays avait «un problème» avec les discriminations raciales.

«Je ne pense pas que l'Espagne soit un pays raciste. Nous avons un niveau d'intégration très élevé», a répondu le capitaine du Real Dani Carvajal.

«Malheureusement, il y a des gens qui vont au football pour évacuer leur rage, leur colère», a estimé le latéral espagnol, ajoutant que «ce genre de personnes ne devrait pas pouvoir entrer dans les stades, parce qu'elles sont ce qu'il y a de plus laid dans ce sport».

Son sélectionneur Luis De la Fuente a souhaité que son équipe, battue 1-0 à Londres par la Colombie vendredi se montre «à la hauteur de tout ce qui est généré autour d'un match comme celui-ci », avec « plus de lumière et d'attention».

Sur le terrain et en dehors, Vinicius sera le joueur le plus scruté, notamment dans son duel avec Carvajal, son coéquipier en club.

«Contre un joueur de cette qualité, il est difficile d'avoir un plan clair, car il est capable de dominer n'importe qui», a concédé l'Espagnol. «Nous devons essayer de l'enfermer, de ne pas lui laisser d'espace».