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Les Lions de Walid, chapitre 2

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La sélection marocaine sait de quoi seront faites ces prochaines expéditions africaines: elle aura affaire à des équipes qui lui abandonneront le ballon et attendront le moment idéal pour la piquer… Un scénario qu’elle devra apprendre à maitriser.

Cette fois, c’est sûr, le Mondial du Qatar est définitivement derrière nous. Les deux derniers matchs des Lions de l’Atlas auront au moins servi à cela. Le petit 0-0 en amical face au Cap-Vert, en début de semaine, avait déjà donné le ton. Ce que la défaite, samedi à Johannesbourg, a confirmé le plus logiquement du monde: les Lions sont fatigués et ont avant tout besoin de vacances, après une saison si longue et si chargée.

Au Qatar, le Maroc a construit ses victoires sur la base d’une défense de fer, et d’un jeu en «hérisson»: bloc bas et bien en place, capable d’exploser et de lancer des flèches à la moindre récupération. Or, ce que l’on voit depuis le Qatar, et ce que l’on verra probablement à la prochaine CAN, sera très diffèrent, à l’opposé même.

Le Maroc est désormais attendu. Ce n’est pas son bloc, mais celui des autres qui l’attend, prêt à bondir et à le surprendre. L’Afrique du Sud nous a d’ailleurs administré une véritable leçon en la matière. Regragui a raison de dire que ce match lui permettra d’apprendre. Ce n’est pas de la fausse modestie. Parce que c’est ce genre de menu et de défi que les Marocains vont affronter.

Les Bafana Bafana ont laissé le ballon, que les Marocains ont été obligés de tenir. Ce qui n’est jamais simple. Ce n’est pas dans les gênes des Lions.

Pour tenir le ballon et continuer de garder ses lignes rapprochées (la force des Lions lors du dernier Mondial), il faut une très grande maitrise technique et un physique à toute épreuve. Les Marocains n’avaient ni l’un, ni l’autre ; et les absences, surtout dans l’entrejeu, n’expliquent pas tout.

Sans maitrise technique, et sans souffle, les lignes s’écartent facilement et le bloc se désagrège. Il devient alors facile de contrer cette équipe, de la transpercer en la poussant à la faute. C’est ce qu’on a vu avec ce nombre incalculable de pertes de balles aux abords de la surface marocaine. 

La défaite de samedi (1-2) est presque flatteuse pour les Lions de Regragui. Avec un minimum de réalisme offensif, les Bafana Bafana auraient pu s’imposer par deux ou trois buts d’écart, et sans que l’on ne trouve rien à redire.

Au-delà du résultat du match, de la fatigue de fin de saison, de l’absence de certains cadres, et du mauvais timing (beaucoup de Lions sont en phase de réflexion ou de négociation pour leur futur transfert), au-delà surtout de l’enjeu tout relatif de ce match à Johannesbourg puisque les Lions ont déjà composté leur billet pour la CAN, il reste cette impression d’ensemble qu’ils ont joué faux tout au long du match ou presque, avec cette incapacité de combiner ou de changer de rythme. Hormis, bien sûr, le baroud d’honneur aussi courageux que désespéré dans les dernières minutes…

Alors, pour autant, on ne va pas noircir tout le tableau. Regragui a eu l’intelligence de laisser certains cadres au repos, à l’image d’un Amrabat qui a bien des chats à fouetter en ce moment. Il a aussi lancé ou relancé certains éléments (Louza, qu’il ne faut pas enterrer si vite, ou Oussama Idrissi) et tenté certaines expérimentations (Aboukhlal en latéral, impression mitigée).

Avec cette double confrontation face au Cap Vert et l’Afrique du Sud, les Lions sont au moins fixés sur ce qui les attend, désormais. Déjà ça de gagné!

Par Footix marocain

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