Un parcours en demi-teinte
L'Espagne a démarré son Mondial par une flamboyante victoire contre le Costa Rica (7-0), avant d’être accrochée par l'Allemagne (1-1), puis de chuter face au Japon (2-1).
La formation de Luis Enrique a montré quelques failles, au fur et à mesure des rencontres, finissant même par plonger en seconde période face aux Nippons. Leur place en 8es de finale a été sauvée de justesse.
Il faut dire que la Roja était l’équipe la plus séduisante du tournoi jusqu’à ce faux-pas japonais. Marquer 7 buts contre un Costa Rica assez accrocheur et maintenir un tel niveau 95 minutes durant n’est pas chose facile, certes.
Face à l’Allemagne, il y avait également de l’intensité, du pressing, malgré le score. Mais ce match contre le Japon a sonné comme une claque. Car si une équipe se montre sous son mauvais jour dans ce Mondial, elle peut le payer au prix cher et quitter définitivement la compétition, comme les Belges, les Allemands et autres Danois.
Cette Espagne est aussi imprévisible que séduisante. Alors, à quoi peut-on réellement s’attendre?
Une défaite voulue et pensée
Certains observateurs l’affirment: la Roja a délibérément perdu contre le Japon pour éviter la Croatie en 8es et la partie du tableau où figurent l'Argentine et le Brésil. Ce faisant, les Espagnols ont également entériné l’élimination de l’Allemagne, un potentiel concurrent pourtant d'un niveau assez inquiétant.
«Le Maroc a fini premier au mérite dans un groupe où figuraient la Croatie et la Belgique. C'est une sélection qui a montré sa qualité. Ce sera un match difficile», a rapidement temporisé l'Espagnol Azpilicueta au micro de beIN SPORTS, après la rencontre.
Cette génération marocaine, décomplexée et solide, pourrait surprendre les Espagnols. De plus, même en cas de qualification, la Roja serait face au Portugal, potentiellement, puis la France, éventuellement. Pas de cadeaux non-plus, alors.
Une presse remontée
La presse espagnole n’est pas tendre envers cette Roja. AS a, ainsi, adressé un «Danke» (merci en allemand) aux coéquipiers d’Ilkay Gündogan, le milieu de terrain allemand, dont la victoire contre le Costa Rica a sauvé la sélection Ibérique. Marca juge que c'est «une honte» d’obtenir ainsi sa qualification. « Quelle peur », titre Sport de son côté.
La presse espagnole est loin d’être impressionnée par cette Roja et le duel avec le Maroc est scruté de près. L’élimination face à la Russie en huitièmes de finale de la dernière édition est un souvenir toujours très vif.