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Quand le Real gagne (trop) facilement le Mondialito

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Malgré les buts, malgré la belle qualité d’organisation, cette formule du Mondialito a clairement fait son temps. La FIFA aura fort à faire pour redynamiser ce tournoi.

Un Real Madrid moyen et loin de son meilleur niveau n’a eu aucune peine à gagner le Mondialito. Deux matchs, deux victoires, neuf buts marqués. Et au bout, le trophée.

En dehors du Real, l’autre vainqueur de ce tournoi s’appelle le Maroc, qui a confirmé sa capacité d’organiser un événement de dimension internationale. Accueil, succès populaire, état des terrains, infrastructures, le Maroc a réussi son pari. Comme d’habitude.

Sur le plan médiatique, par contre, il faut le dire, la preuve a été une nouvelle fois faite que la télévision marocaine, rayon foot, n’est pas au niveau. Elle a «animé» ce Mondialito comme elle le fait avec la Botola. C’est-à-dire d’une manière lénifiante, vieillotte, paresseuse.

Commentaire en direct, plateau entre les deux mi-temps, avant et après les matchs, tout cela a été indigent. C’est dommage parce que, avec un événement de cette dimension, qui a déjà été organisé au Maroc et où des clubs marocains ont déjà pu briller par le passé, la télévision marocaine avait de quoi faire feu de tout bois.

Anecdotes, coulisses, analyses tactico-techniques, reportages, témoignages de première main, etc. On n’a rien vu de tout cela. On a eu droit aux mêmes discours creux, sans intérêt, servis sans passion.

Ce nouveau ratage montre que le foot marocain progresse, mais pas à tous les niveaux. La télévision n’a pas suivi le mouvement, elle reste à la traîne et continue d’accumuler du retard…

Pour revenir à ce Mondialito, on nous dit que la FIFA prépare une refonte totale de la formule, avec l’idée de programmer plus de matchs pour attirer plus de diffuseurs et de sponsors. Quand on voit cette finale Real–Al Hilal (5-3), on comprend pourquoi. Il y a urgence.

Malgré les huit buts marqués, le niveau technique est resté moyen. La différence technique entre le champion d’Europe et celui d’Asie était trop importante. Ajoutez à cela un manque d’agressivité, d’intensité dans le jeu, et vous obtenez une partie agréable mais aux allures de match de préparation.

Al Hilal a joué avec ses moyens, qui restent limités. En face, le Real a surtout donné l’impression de gérer en pensant à éviter les blessures.

Maintenant, soyons honnêtes, cette version du Mondialito n’a pas été la pire. Les précédentes éditions, déjà, n’étaient pas terribles dans le contenu. Avec le même scénario ou presque: le représentant de l’Océanie qui repart le premier, et le champion d’Europe qui vient jouer ses deux matchs d’exhibition sans trop se livrer, et gagne le trophée en jouant avec les mains dans les poches. Ou presque.

Malgré les buts, malgré la belle qualité d’organisation, cette formule du Mondialito a clairement fait son temps. Quant à la FIFA, elle aura fort à faire pour redynamiser cette compétition. Il y a les contraintes du calendrier international qui sont un vrai problème: la finale Real–Al Ahli s’est jouée dans le même temps que les cinq grands championnats européens. Ce qui n’est pas le meilleur moyen d’enregistrer de grands scores d’audience, et d’attirer les grands diffuseurs – sponsors.

Et il y a cette question de fond, ce doute existentiel: si ce Mondialito tarde encore à trouver sa place, c’est que l’écart entre les clubs des différents continents reste trop important. Et tant que le champion d’Europe gagnera presque les yeux fermés, sans forcer, même la finale du Mondialito gardera cet air de matchs de gala, sans plus.

Par Footix marocain

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