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La leçon du jour à Indian Wells: comment réussir une "remontada", par Rafael Nadal

Rafael Nadal. © Copyright : DR
"Je pensais que j'allais perdre, mais je n'allais pas pour autant cesser de me battre". Voilà comment, Rafael Nadal, mené 5-2 au 3e set par l'Américain Sebastian Korda, a trouvé les ressources pour avancer au 3e tour du Masters 1000 d'Indian Wells, samedi.

L'Espagnol est l'homme de tous les come-backs. Après plus de quatre mois sans jouer à cause d'une blessure au pied gauche, ce qui a suscité de nombreuses interrogations sur la suite de sa carrière, il a remporté l'Open d'Australie fin janvier, en renversant Daniil Medvedev en finale.

A Melbourne, le Russe menait 6-2, 7-6, 3-2 et a eu trois opportunités de breaker, avant de subir le réveil du Majorquin, récompensé d'un 21e titre du Grand Chelem, nouveau record établi devant Novak Djokovic et Roger Federer.

Sa "remontada" au 2e tour d'Indian Wells, face à un adversaire plus modeste, n'a évidemment pas eu le même retentissement, même si les 16.000 spectateurs ont été ébahis de voir Nadal tout faire pour rester invaincu en 2022 en désormais seize rencontres.

Après sa victoire 6-2, 1-6, 7-6 (7/3) au bout de 2h30, il a tenté d'expliquer en conférence de presse comment il parvenait à se sortir de situations si compromises.

"Je pensais que j'allais perdre aujourd'hui... Et en Australie, j'ai eu en finale le même sentiment. Mais, ça ne veut pas dire que je ne vais pas continuer à me battre", a-t-il dit.

"Si on s'accroche..." 
"Même si je pense que je vais perdre, ce que je me dis à 5-2 c'est: +OK, je joue mal, mais même si je vais perdre, je vais essayer de finir le match en ayant de meilleures sensations+. Donc je dois me battre. J'ai alors joué un peu mieux et lui a fait quelques erreurs. Puis à 5-3, 5-4... on ne sait jamais ce qui peut arriver", a poursuivi Nadal qui a aligné quatre jeux d'affilée, avant d'en finir au tie-break.

Sa combativité souvent héroïque et la récurrence avec laquelle il réussit des remontées, lui confèrent-il une confiance inébranlable en soi?

"Si les gens croient que j'ai une croyance absolue en mes capacités à revenir au score, ce n'est pas le cas. Mais dans mon esprit, même si je fais face à l'impossible, je ne veux pas abandonner. Je vais continuer à essayer. Essayer d'empêcher mon adversaire de gagner, de lui rendre les choses un peu plus difficiles", a-t-il confié.

"Dans ce genre de match, ce type de situation, on perd neuf fois sur dix. Or si on abandonne, on perdra dix fois. Mais si on s'accroche, on peut gagner une fois", a-t-il résumé.

Passion et éducation 
Son abnégation, qui rappelle celle d'autres joueurs comme Jimmy Connors ou Novak Djokovic, est-elle un talent en soi?

"Difficile à dire, parce que le talent s'exprime différemment selon chacun. Ce qu'il faut, c'est déjà être passionné. La raison pour laquelle je me suis battu pendant toute ma carrière sur un court de tennis et j'ai gardé la bonne attitude est simple: c'est parce que j'ai été éduqué comme ça", a répondu Nadal.

"Mon oncle, ma famille, ne m'ont jamais autorisé à casser une raquette, à dire de gros mots ou à abandonner un match. Bien sûr, ils voulaient que je gagne, mais ce n'était pas le plus important. Le plus important c'était l'éducation et le fait que je grandisse avec des valeurs. Donc c'est comme ça que j'ai dû m'y prendre et c'est certainement pour cela que j'ai cette mentalité, sinon je ne jouerais pas au tennis", a-t-il ajouté.

Après la conférence de presse, Nadal a échangé quelques mots avec Brandon Staley, l'entraîneur des Los Angeles Chargers (NFL) venu le voir en fan et posé pour la photo avec certains heureux passants. Il a même parlé foot avec deux journalistes français de L'Equipe et de l'AFP, évoquant poliment, mais tout sourire, une autre "remontada", celle de son club fétiche, le Real Madrid, en Ligue des champions mercredi, autant que l'effondrement irrationnel du Paris SG (3-1).

"Vous devriez coacher Paris", lui a suggéré l'un d'eux, provoquant son hilarité.

Par Le360 (avec AFP)

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