«Le football traverse une crise institutionnelle sans précédent. (...) Le football européen n'appartient pas au président de l'UEFA et le football espagnol n'appartient pas au président de la Liga. La Super League est plus que jamais nécessaire» a estimé Florentino Perez devant les socios du Real Madrid.
«L'objectif est d'offrir le meilleur football et que ce soit les clubs qui contrôlent leur destin» a-t-il affirmé à propos de ce projet controversé de compétition privée né en 2021 pour concurrencer la Ligue des champions de l'UEFA et qui s'était effondré après de nombreuses critiques, notamment des supporters.
Remodelé depuis, ce projet promet désormais une «compétition ouverte avec plusieurs divisions» et un total de 60 à 80 équipes, loin de l'idée de départ d'une ligue fermée entre les meilleurs clubs européens, soutenue par le FC Barcelone, le Real Madrid, Manchester United ou la Juventus.
La Cour européenne de justice rendra en décembre prochain son verdict final sur la validité de cette nouvelle compétition.
«Le Real Madrid a une responsabilité envers le football européen. (...) L'histoire nous l'impose» a-t-il ajouté toujours à propos de la création de la Super Ligue.
Les clubs européens ont selon lui «l'obligation d'offrir aux supporters le meilleur spectacle possible», en "rendant l'accès au football télévisé moins cher, alors que nous leur offrons un spectacle de plus en plus mauvais."
«Il est insensé de devoir payer 10 % du salaire minimum pour avoir accès au football. La Super Ligue a été conçue pour résoudre tous ces problèmes», a ajouté Florentino Perez, qui estime que «l'UEFA n'a pas le monopole sur le football européen».
Le président du Real Madrid, qui détient le record de victoires en Ligue des champions (14), fustige par ailleurs le nouveau format de la C1, "un projet absurde" comprenant encore plus de rencontres qui entrera en vigueur dès la saison prochaine.