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Une nouvelle candidature, cette fois en position de favori

Le Maroc, l'Espagne et le Portugal ont déposé une candidature conjointe pour organiser la Coupe du monde 2030. © Copyright : DR
Cette candidature correspond à l’ambition de la FIFA de favoriser le rassemblement des peuples au-delà de toutes les différences.

L’annonce par Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, d’une candidature conjointe avec l’Espagne et le Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 a fait l’effet d’une bombe dans les milieux médiatiques et politiques.

Ce message royal, dont la lecture a été donnée par le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, M. Chakib Benmoussa, à l’occasion de la remise du Prix de l’Excellence de la CAF décerné au Souverain pour l’année 2022, est en réalité une feuille de route pour une nouvelle Afrique, confiante en ses moyens, ambitieuse pour sa jeunesse et tutoyant ce qui se fait de mieux dans son voisinage immédiat.

Cette candidature s’inscrit dans la lignée du parcours exceptionnel des Lions de l’Atlas au Qatar en 2022. Cette performance, unique dans l’histoire du football africain et arabe, est la conséquence, faut-il le souligner, de choix stratégiques faits par le pays en amont, tant sur le plan humain que sur le plan des infrastructures.
Un travail de longue haleine avec la construction en 2008 de l’Académie Mohammed VI, un centre de formation digne des plus grands centres du football mondial et le Complexe Mohammed VI de Maâmora, un centre sportif ultramoderne. C’est aussi la construction de stades de proximité et la mise à niveau ou la construction de stades conformes aux normes les plus exigeantes de la FIFA, à Tanger, Rabat, Casablanca, Marrakech et Agadir. Stades auxquels il faut rajouter ceux de Fès, Berkane, Oujda et tous les autres.      

Il faut s’attendre à un déploiement considérable de moyens humains et en infrastructures pour faire aboutir cette première historique, symbole d’un nouveau rapport entre l’Afrique et l’Europe, entre le Nord et le Sud de la Méditerranée et entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen, comme le souligne ce puissant message d’un Roi visionnaire.  
  
Ce n’est pas la première fois que le Maroc présente sa candidature à un événement aussi important. Il avait déjà été candidat en 1994 face aux USA, en 1998 face à la France, en 2006 face à l’Allemagne et en 2026 face au trio USA-Canada-Mexique. A chacune de ces occasions, le Maroc avait en face la candidature d’un pays ou d’un ensemble de pays avec une économie puissante et des atouts largement supérieurs à ceux que présentait l’économie marocaine.

En 2010, face à l’Afrique du Sud, on sait aujourd’hui que les dés étaient pipés et que la candidature marocaine, pourtant soutenue par la Confédération Africaine de Football, avait souffert de pratiques déloyales.

Cette nouvelle candidature ne ressemble à aucune des précédentes. En effet, pour la première fois le Maroc l’aborde en position de favori avec un atout de taille. L’Afrique n’a plus organisé de Coupe du monde depuis 2010 et l’Europe depuis 2006. L’Asie, représentée par le Qatar, vient de l’organiser en 2022 et l’Amérique du Sud l’a abrité en 2014. C’était au Brésil. Pour le moment, les seules candidatures déclarées sont celle de l’Argentine, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay qui représentent l’Amérique du Sud et celle en gestation de l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Grèce.

Cette candidature correspond à l’ambition de la FIFA de favoriser le rassemblement des peuples au-delà de toutes les différences. Elle devra faire face à la candidature commune de l’Argentine, le Chili, le Paraguay et l’Uruguay, officialisée le 7 février dernier et qui souhaite surfer sur la célébration des 100 ans de la première Coupe du monde, qui s’est tenue en 1930 en Uruguay.

D’autres candidatures sont attendues dans les prochaines semaines et le verdict est prévu en 2024, lorsque la FIFA désignera le ou les pays hôtes. 

En attendant, les présidents des fédérations espagnole, portugaise et marocaine se réuniront à Kigali, au Rwanda, en marge des travaux du Congrès de la FIFA, pour donner plus de détails et de précisions sur cette prometteuse candidature.

Espérer vaut mieux qu’attendre, comme dit l’adage, et ce message est plein d’espoirs.

Par Larbi Bargach

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