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Ligue 1: Laurent Blanc à Lyon, «c’est fini»

Laurent Blanc. © Copyright : DR
"C'est fini": Laurent Blanc quitte le banc de l'Olympique lyonnais, une décision prise "d'un commun accord", a assuré le club lundi, et pressentie depuis l'humiliation subie début septembre à domicile face au PSG (1-4) par l'OL, aujourd'hui dernier de Ligue 1.

"L’OL et Laurent Blanc ont décidé, d’un commun accord, de mettre un terme à leur collaboration à compter de ce jour", écrit dans un communiqué le club, qui remercie "Laurent Blanc et son staff pour leur implication et leur professionnalisme". "C'est fini", avait auparavant déclaré l'entourage de l'ex-libéro de l'OM à l'AFP.

Les noms de Gennaro Gattuso (ancien entraîneur du FC Valence), Habib Beye (Red Star) et Olivier Glasner (ex-Eintracht Francfort) circulent parmi d'autres pour remplacer le champion du monde 1998.

En attendant, le club précise qu'il va confier "temporairement la responsabilité du groupe professionnel à Jean-François Vulliez, actuellement entraîneur adjoint de l’équipe première" et à "Jérémie Bréchet, entraîneur des U19".

La légende du club Sonny Anderson, conseiller de l'OL Groupe, va aussi "s’engager totalement et quotidiennement en soutien du staff, depuis le bord du terrain, pour apporter son expertise", ajoute l'OL.

A 57 ans, Laurent Blanc, ancien sélectionneur de l'équipe de France (2010-2012) et ancien coach du PSG (2013-2016) essuie ainsi un échec retentissant, lui qui en signant à Lyon en octobre 2022 revenait au plus haut niveau après une longue traversée du désert et un exil au club qatari d'Al-Rayyan (2020-2022).

Une formation à la dérive, transpercée quatre fois sur la seule première période, des joueurs sermonnés en direct par les supporters via un mégaphone: le 3 septembre dernier contre Paris, la dernière apparition des Lyonnais, jamais menés 4-0 à la mi-temps d'une rencontre à domicile, a achevé de convaincre le président du club John Textor d'appuyer sur le bouton rouge.

"Si la Ligue des champions est l'objectif, comme vous le dites, alors il y a vraiment beaucoup de boulot", avait admis le technicien après cette humiliation.

Mais l'entraîneur avait vu son limogeage venir avant même ce dernier résultat, lorsqu'avec une bonne dose d'amertume et d'ironie, il avait lâché au micro de Prime Video dès le 19 août --après, déjà, une défaite 4-1 à domicile face à Montpellier: "Il faut changer d'entraîneur".

"Un cirque" 
Incapable sur les deux matches suivants de redresser la barre, Laurent Blanc paie aussi la note d'une crise qui le dépasse. Une décision de la DNCG prise au début de l'été a imposé des mesures de restrictions de la masse salariale et des indemnités de mutation, qui ont contraint et retardé le recrutement estival.

Fin août, le club a été le théâtre d'une guerre entre Jean-Michel Aulas, l'ancien et emblématique président, et le nouveau John Textor, sur fond de comptes bloqués et de saisine de tribunaux.

"Un cirque": le terme a été employé par le président exécutif, Santiago Cucci, lui-même, le 3 septembre.

Le successeur de Blanc, qui devra remobiliser l'équipe dès le 17 septembre contre Le Havre, sera le cinquième technicien à se pencher sur l'OL depuis le départ de Bruno Genesio au printemps 2019.

Depuis, le Brésilien Sylvinho (juin 2019-octobre 2019), Rudi Garcia (octobre 2019-2021), le Néerlandais Peter Bosz (2021-octobre 2022) et Laurent Blanc qui ne sera pas resté un an, ont dansé la valse des entraîneurs.

Le club vit un déclassement spectaculaire depuis ses sept titres de champion de France entre 2002 et 2008, symbolisé par son absence des coupes d'Europe trois fois sur les quatre dernières saisons.

Blanc n'était que le 31e coach en 73 ans d'existence du club rhodanien fondé en août 1950; il avait contre lui de ne pas avoir été choisi par Textor mais par Aulas.

Se pose la question de l'avenir de Laurent Blanc comme entraîneur, lui qui fut champion de France avec Bordeaux (2009) puis au Paris Saint-Germain (2014, 2015, 2016), lui qui avait aussi relancé comme sélectionneur une équipe de France en crise entre 2010 et 2012.

Il pourra faire valoir auprès d'éventuels futurs employeurs qu'avant ce début de saison cauchemardesque, il avait à partir de l'automne 2022 redressé partiellement un OL alors déjà en difficulté après le départ du Néerlandais Peter Bosz. Les Lyonnais avaient fini la saison 7e de Ligue 1, et 3e de la phase retour.

Par Le360 (avec AFP)

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