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0-2, pas à la hauteur!

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Al Ahly et le Zamalek sont venus battre, assez tranquillement, le Wydad et le Raja à Casablanca. Sans doute trop tranquillement, et c’est cela qui fait mal.

Je vais vous dire: les deux clubs marocains ne méritaient pas grand-chose sur ce qu’ils ont présenté ce weekend. Leurs défaites sont méritées, elles auraient même pu prendre des proportions plus importantes. Le Wydad n’a pas existé dans le jeu, et le Raja a montré de tels signes d’impuissance que même en jouant 90 minutes supplémentaires, ils n’auraient pas visité les filets du Zamalek.

On savait avant le coup d’envoi que le Wydad et le Raja étaient tombés sur plus fort qu’eux. Al Ahly et le Zamalek possèdent, et de très loin, une plus grande histoire, un meilleur palmarès, de plus gros budgets et, si l’on se fie au site de référence (transfermarkt), des effectifs beaucoup plus chers.

Les meilleurs joueurs vont d’ailleurs des clubs casablancais vers les cairotes, jamais dans le sens inverse. Bencharki qui a crucifié hier le Raja est un transfuge du Wydad, et Benoun s’apprête à quitter ce même Raja pour rejoindre Al Ahly. Ça veut tout dire.

Pourquoi ces mouvements et pourquoi dans un seul sens? Parce que les clubs égyptiens sont plus riches et offrent de meilleurs contrats aux joueurs.

Tout cela, on le savait. Mais c’est de la théorie, des chiffres, des statistiques. Sur le terrain, et l’espace d’un match, tout est possible. On espérait une surprise, un exploit, une lutte d’égal à égal. Pour cela, le Wydad et le Raja devaient se transcender, se surpasser, être à 200%. Ils n’ont pas pu, ou pas su, le faire!

Les deux clubs marocains n’étaient même pas à 100%, et c’est peut-être cela le plus dur à encaisser.

Pour battre plus fort que soi, il faut d’abord y croire. Ce n’est pas une vaine expression. Y croire, ça veut dire gagner les duels. Passe encore pour le Raja, qui s’est bien battu avant de s’avouer vaincu devant plus fort que lui. Que dire du Wydad, qui n’a à aucun moment justifié sa présence à ce stade de la compétition, et qui parut timoré, anxieux, comme s’il avait perdu le match avant de l’avoir disputé.

Se faire sortir en demi-finale par Al Ahly, le club le plus titré et le plus riche d’Afrique, n’est pas honteux. D’autant que le Wydad était privé de nombreux cadres. Le problème n’est pas le résultat brut, même s’il est mauvais. Le problème, c’est l’attitude, et à ce niveau le Wydad n’a pas été à la hauteur.

Au-delà de la préparation physique et tactique, les joueurs du Wydad ont fait preuve d’un mental clairement défaillant. Y ont-ils réellement cru? On peut en douter.

Ils ont perdu pratiquement tous les duels, surtout au milieu et derrière, à l’instar du premier but consécutif à une perte de balle assez inhabituelle de Jabrane. Et que dire de ce pénalty tiré (et raté) par le pauvre Aouk, alors que le spécialiste (Jabrane, encore lui) se cachait…

A ce niveau de la compétition et de la saison, c’est ce genre de détails qui font la différence, en tout cas beaucoup plus que les choix tactiques et le coaching, même si à ce niveau il y a encore des choses à dire. Notamment du côté du Raja, où la prudence/frilosité de coach Sellami n’a pas arrangé les choses…

Maintenant, on peut se demander si nos deux représentants étaient dans un «day off», c'est-à-dire un jour sans, ou s’ils n’avaient vraiment rien dans le ventre. Pour cela, il faut attendre les matchs retours, au Caire. Malgré un handicap qui est très lourd (deux buts à remonter pour le Wydad, un pour le Raja), les deux clubs marocains ont l’obligation d’y croire et de défendre crânement leurs chances.

C’est leur attitude, lors des matchs retours, qui nous permettra véritablement de juger s’ils se sont installés dans le haut niveau africain, ou pas encore.

Allez les gars, relevez-vous!

Par Footix marocain

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