Dans un entretien qu’il a accordé à le360 sport juste après le limogeage de Zaki, Mustapha Hadji a réagi à chaud mais, comme à son habitude, avec le ton mesuré qu’on lui connait : «j’ai appris la nouvelle par la presse, je suis vraiment surpris. Zaki est un homme que je respecte, je n’ai jamais eu de problème avec lui.»
Ce qui n’est pas tout à fait vrai, puisque tout le monde sait que les deux hommes se haïssaient mutuellement. La preuve par Hadji: «depuis le match contre la Guinée Equatoriale, je suis rentré chez moi en France et je n’ai plus eu de nouvelles de l’équipe nationale.»
On ne quitte pas le bateau sans avertir le «capitaine», comme Hadji aime appeler Zaki, Sauf si le capitaine vous fait descendre.
Dans les deux cas, cette hibernation de Hadji a été soldée par sa confirmation comme entraîneur adjoint d’Hervé Renard.
Comme quoi il y a anguille sous roche. Ou plutôt la vérité plane en surface: le gentil Hadji a bien joué un rôle dans le recrutement de Renard.
Ce faisant, il n’a pas accompli cette mission de son propre chef. Il a été assurément chargé par le bureau fédéral de jouer le rôle de communicateur.
Il a doublement réussi puisque son frère-ennemi a été éjecté, Hervé Renard a été nommé et lui a été confirmé.
C’est dire qu’en plus de son talent d’ex-footballeur et de fils de bonne famille, Hadji est un homme intelligent et diplomate.