Le journaliste de CNN, Larry Madowo, s'est entretenu avec l'entraineur de l'équipe nationale, Walid Regragui, dans son émission African Voices Playmakers. Il a évoqué avec lui plusieurs aspects de sa carrière sportive, le succès avec le Maroc en Coupe du monde et la CAN 2023 qui se déroule actuellement en Côte d'Ivoire. CNN a publié l'interview vendredi 26 janvier sur son site Business.
D'emblée, Regragui a tenu à préciser: «Ce serait une exagération de dire qu’on rêvait de remporter la Coupe du monde, mais nous étions ambitieux. Il est vrai qu’après s’être qualifiés au deuxième tour, nous nous sommes dit que nous pouvons faire même mieux que ça. Alors pourquoi pas ne pas tenter de gagner?».
Puis Larry Madowo l'interroge sur les chances du Maroc dans cette Coupe d'Afrique des Nations: «On attend beaucoup de cette équipe du Maroc. Le monde entier s’attend à ce que le Maroc remporte la CAN. Ca va être très difficile! Mais on va faire de notre mieux pour rendre le peuple marocain heureux et fier. C’est le plus important pour nous !»
Madowo, taquinant Regragui à propos de la prochaine Coupe du monde qui sera organisée aux Etats-Unis, enchaîne «et pour la Coupe du monde suivante, celle de 2026, qu’est-ce que vous pensez?». A cette question, Regragui est allé droit au but: «La prochaine Coupe du monde sera remportée par le Maroc!»
Abordant le parcours du demi-finaliste mondial, Madowo a souhaité savoir comment il en est arrivé à entraîner la sélection nationale: «Votre carrière internationale a été un succès, 45 matchs joués avec l’équipe nationale du Maroc. Quel motif vous a poussé à coacher les Lions de l’Atlas ?», question à laquelle il répond, «Je n’ai pas décidé. Ca s’est produit comme ça, naturellement. Quand vous examinez l’histoire de l’équipe du Maroc avant la Coupe du monde, vous pourrez y voir un signe du destin ou un accident. Je venais de remporter la Ligue des champions de la CAF avec le Wydad de Casablanca. Mon objectif était de jouer la Coupe du monde des clubs, voire de devenir entraineur d’un club européen un jour».
Et à Regragui d’ajouter: «Certains croient que le parcours que nous avons fait au Qatar était facile. Mais croyez-moi, il ne l’était pas du tout». Le sélectionneur national poursuit ses explications en précisant que: «la décision d’accepter d’entraîner l’équipe nationale était un peu folle, car il est rare qu’un entraineur accepte de prendre en charge une équipe qualifiée à la Coupe du monde à trois mois du début de la compétition. J’ai accepté la nomination à la tête de la sélection nationale parce que je voulais offrir quelque chose à mon pays, et du reste coacher son pays dans une Coupe du monde est le rêve de beaucoup d’entraineurs».
Et de souligner avec insistance: «Nous voulions montrer que l’Afrique était capable d’atteindre des étapes très avancées dans une Coupe du monde, et pourquoi pas la remporter. Et c’est ce que nous avons pu démontrer en réussissant à éliminer le Portugal en quarts de finale. L'équipe du Maroc et d’autres sélections africaines devront êtres présentes régulièrement et briller dans la Coupe du monde».
Enfin, le coach des Lions s'est confié: «Mon but comme entraineur dans cette CAN n’est pas de faire oublier le seul sacre remporté par le Maroc, mais d'en ajouter un autre dans la vitrine de l’équipe nationale».
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