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Amine Adli redonne le sourire aux supporters marocains

Amine Adli. © Copyright : DR
Tout n’a pas été parfait, quelques mauvaises passes, dues au manque de concentration, quelques mauvais contrôles et des fautes d’appréciations. C’est marginal par rapport à tout le reste. Mardi, on a vu des combinaisons bien exécutées et renouvelées à plusieurs reprises au grand plaisir d’un public satisfait et festif.

Les supporters marocains ont enfin retrouvé leurs Lions en même temps que le sourire et la confiance en leur équipe nationale. Dans un match physique et engagé les Lions de l’Atlas ont su tirer leur épingle du jeu en gardant leur sang-froid, en multipliant les attaques et les tentatives. Tout n’a pas été parfait mardi dernier face à une équipe du Liberia bien en place, solide et engagée mais l’essentiel était au rendez-vous: les buts et la victoire.

La vie est un éternel recommencement, et en football aussi. En effet, et c’est juste pour les clubs comme pour les équipes nationales, dès qu’une saison se termine ou qu’une compétition prend fin, il faut tout reprendre à zéro. Acter le départ de joueurs touchés par la limite d’âge, intégrer du sang neuf et reconstruire un collectif et des automatismes en s’appuyant sur de nouveaux profils et de nouvelles qualités. C’est dans cette configuration qu’il faut analyser les dernières performances de l’équipe du Maroc. C’est d’autant plus difficile que la génération Qatar 2022 a mis la barre très haut et placé le curseur des exigences du public à un niveau jamais atteint auparavant.

Après quelques matchs décevants et à deux mois de la CAN, il fallait rassurer le public, c’est fait. Ce n’est pas tant le score du match qui compte, il est certain que 3-0 c’est toujours bon à prendre, c’est plutôt l’attitude et la multiplication des options offertes par ce groupe qui fait plaisir. Les nouveaux joueurs se sont bien intégrés, Amine Adli, le petit nouveau a brillé et montré que l’on peut compter sur lui. Son but enroulé à la «Robben», souvent reproduit avec son club, est un secret de fabrication bien utile. C’est une option qui servira pour débloquer les compteurs face à des équipes retranchées en défense et faisant bloc. Amine Harit, l’absent de dernière minute au Qatar, emménage enfin en équipe nationale. Ses multiples rendez-vous manqués commençaient à faire douter sur une possible carrière en sélection. Il a brillement balayé doutes et critiques. Bilal El Khannouss, dont le palmarès est déjà riche d’une présence à la petite finale de Coupe du Monde, confirme son talent et sa maturité, un atout sérieux, compte tenu de son âge. Abde Ezzalzouli a montré qu’il savait ouvrir des portes blindées. Avec ses dribles dévastateurs et ses tirs à 35 mètres, il sait installer le danger chez l’adversaire. Enfin, la bonne surprise de la soirée nous vient d’Oussama El Azzouzi. Il avait l’immense tâche de remplacer Amrabat, c’est bien fait. D’autres nouveaux joueurs sont prévus en renfort, les blessés Sofyan Amrabat, l’incontournable Hakim Ziyech, Noussair Mazraoui et tous ceux qui ont participé au match à partir du banc de touche ou d’autres qui se préparent chez les U23.

Tout n’a pas été parfait, quelques mauvaises passes, dues au manque de concentration, quelques mauvais contrôles et des fautes d’appréciations. C’est marginal par rapport à tout le reste. Mardi, on a vu des combinaisons bien exécutées et renouvelées à plusieurs reprises au grand plaisir d’un public satisfait et festif.

Dans moins d’un mois, il retrouvera ses Lions et pas pour n’importe quel rendez-vous! Au mois de novembre, la date précise n’est pas encore arrêtée, le Maroc croisera le fer avec l’Erythrée dans le premier match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Le 20 du même mois, il se déplacera en Tanzanie pour le deuxième match de ces éliminatoires. Il y en aura 10 en tout dans ce groupe et il faudra terminer premier pour être directement qualifié au prochain Mondial, Etats-Unis, Mexique et Canada 2026. C’est dire l’enjeu et l’importance de chaque point glané dans ces confrontations. Lorsque l’on dit que la vie est un éternel recommencement, c’est de cela qu’il s’agit. Le match contre le Liberia était un match officiel mais sans enjeu véritable, sauf peut-être pour le classement FIFA. Le Maroc était déjà qualifié et le Liberia éliminé. Ce n’est pas le cas des prochains matchs.

Contre l’Erythrée ce sera une première, il y a encore un doute sur le match, et le Maroc n’a jamais rencontré son équipe nationale. Par contre la Tanzanie, on en garde un mauvais souvenir. C’est une défaite à Dar-es-Salam 3-1 qui nous a quasiment éliminé des phases finales de la Coupe du Monde du Brésil en 2014. Un groupe dans lequel il y avait la Côte d’Ivoire et la Gambie.

La Tanzanie, l’équipe nationale marocaine la retrouvera quelques semaines plus tard en Côte d’Ivoire justement. Ce sera l’adversaire du premier match des phases finales de la CAN. Elle fait partie du même groupe que celui des Lions.

Le sourire retrouvé est de bon augure pour la suite, maintenant que les choses sérieuses commencent. L’euphorie laisse place à la tension qui caractérise les débuts des compétitions. Ce sont deux compétitions qui attendent le public et les supporters marocains.

Le public est prêt, les joueurs aussi, les larges sourires d’Amine Adli, Amine Harit et Ayoub El Kaabi, tous attaquants et tous buteurs mardi, en disent long sur cette confiance retrouvée.

Par Larbi Bargach

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