L'ancien conseiller juridique de la RFEF Tomas Gonzalez Cueto et l'homme d'affaires Angel Gonzalez Segura ont invoqué leur droit à garder le silence devant le président du tribunal de Majadahonda (Madrid), qui enquête sur des irrégularités dans les contrats de la Fédération espagnole de foot au cours des cinq dernières années, en particulier celui conclu pour délocaliser la Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite.
Ils sont notamment accusés de «trafic d'influence, corruption d'entreprise et administration déloyale».
Perquisitionnée mercredi, la RFEF a annoncé jeudi qu'elle avait résilié son contrat avec le cabinet d'avocats de Tomas Gonzalez Cueto, considéré comme un proche de l'ancien président de la fédération Luis Rubiales, également dans le viseur des autorités.
L'ex-patron du foot espagnol, suspendu et mis en examen pour agression sexuelle à la suite de son baiser forcé sur la championne du monde Jenni Hermoso, est actuellement en République dominicaine et a prévu de rentrer en Espagne pour se défendre le 6 avril prochain, selon plusieurs médias locaux.
Selon la presse espagnole, le cabinet de Gonzalez Cueto aurait été chargé de rédiger les contrats pour l'organisation annuelle de la Supercoupe d'Espagne en Arabie Saoudite moyennant quelque 40 millions d'euros par an, au terme d'un accord dans lequel la société Kosmos de l'ex-défenseur du FC Barcelone Gerard Piqué a servi d'intermédiaire.
Angel Gonzalez est lui à la tête d'une entreprise de construction chargée entre autres des travaux du stade de La Cartuja à Séville, choisi pour accueillir des matchs de l'Euro-2020 et la finale de la Coupe du Roi 2024.
Il est le frère de Pedro Gonzalez, démis jeudi de ses fonctions de directeur général des services juridiques de la RFEF, tout comme José Javier Giménez, directeur des ressources humaines.
Tomas Gonzalez Cueto et Angel Gonzalez étaient les deux dernières personnes détenues dans cette affaire par la Garde civile, qui avait en tout arrêté sept personnes mercredi lors de plusieurs perquisitions, notamment au siège de la Fédération à Las Rozas, ainsi qu'au domicile de Luis Rubiales à Grenade, où il n'était pas présent.
Une opération qui s'inscrit dans le cadre d'une enquête concernant des «actes criminels présumés de corruption et de blanchiment d'argent», ont précisé des sources judiciaires à l'AFP.