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Diaz, Ben Seghir et les autres

Achraf Hakimi, Brahim Diaz et Sofyan Amrabat. © Copyright : AFP
C’est parti, le chapitre deux a commencé pour les Lions de l’Atlas. Mais sur quelles bases?

Une victoire, même en amical, est toujours la bienvenue. Cela booste le capital-confiance et donne de la marge pour travailler. C’est exactement ce qu’a réussi le Maroc en amical face à l’Angola (1-0). Objectif rempli. Mais attention, le résultat est trompeur.

Bien sûr, les Lions de l’Atlas ont eu la possession. Mais il faut rappeler qu’ils jouaient à domicile, dans un stade archi-comble. Et les Angolais, en face, ne voulaient pas de ce ballon: le dispositif qu’ils ont mis en place confirme cette «préméditation».

Et si les Lions ont eu des occasions et des situations chaudes, les Angolais aussi. Ce n’est pas tout. L’Angola aurait pu bénéficier d’un pénalty en 1ère mi-temps, et Achraf Hakim aurait pu prendre un rouge. Soyons francs: les Lions de Regragui ont bénéficié d’un arbitrage pour le moins clément.

Plusieurs joueurs ont honoré leur première sélection, plus exactement quatre dont trois au coup d’envoi. D’autres «premières» auront certainement lieu demain, face à la Mauritanie. L’idée, donc, est de voir à l’œuvre les nouveaux venus. Face à l’Angola, le bilan de ces premières est à prendre avec des pincettes.

Au milieu, Ben Seghir, dont on vous disait ici même le plus grand bien, a évolué dans un registre proche de Harit. Un dix à l’ancienne, mobile et très bon balle au pied, capable de se glisser entre les lignes et de prendre le couloir gauche, avec une bonne qualité de passe. L’homme du match, c’est lui. Mais après, et avec un tel talent sur le terrain, il est évident que c’est tout l’équilibre offensif de l’équipe qu’il faudra repenser.

La remarque vaut aussi pour le très attendu Diaz. Première réussie. Si Ben Seghir a joué au distributeur, Diaz a joué, quant à lui, au détonateur. Comme au Real Madrid, sa force est de percuter ballon au pied et de se servir de ses appuis pour percer les défenses. Avec un peu de chance, Diaz aurait pu ouvrir son compteur face à l’Angola. On voyait bien que cela lui tenait à cœur.

Mais attention. La présence du tandem Ben Seghir – Diaz a grandement perturbé les circuits habituels des autres Lions. Un Hakimi, par exemple, a multiplié les appels restés sans suite. C’est ce qui explique, peut-être, son extrême nervosité sur le terrain.

Et un Ounahi a semblé plutôt perdu dans ce nouveau schéma. Positionné plus bas que d’habitude, sans doute pour épauler Amrabat dans un rôle qui rappelle Amellah, il a été trop souvent aspiré vers le haut. Mais son apport a été flou, insuffisant. Un petit tour par le banc ne lui ferait d’ailleurs pas de mal, en sélection comme en club, le temps qu’il retrouve ses sensations…

En parlant d’équilibre, c’est surtout sur le plan défensif que la perturbation a été criarde. Même sans encaisser de but, les Marocains ont beaucoup souffert et montré des motifs d’inquiétude.

La «nasse» que Regragui avait l’habitude de tisser dans l’entrejeu, considéré comme un premier rideau défensif, n’a pas fonctionné. Amarabat avait du mal à tenir son rôle d’essuie-glace. Derrière, c’est la charnière centrale qui a, du coup, joué à plat, sans couverture.

Pour sa première, Abqar, le défenseur d’Alavés, a souffert. Dans les airs, Mabululu, l’excellent attaquant de pointe angolais (un des meilleurs joueurs de la dernière CAN) lui a pris beaucoup trop de ballons. Et au sol, Abqar s’est rendu coupable de plusieurs interventions à la limité de l’irrégularité. Une première à oublier pour ce garçon qui doit beaucoup progresser avant de gagner ses galons de titulaire.

Les enseignements de ce premier match post-CAN en une phrase? Un match de transition, un équilibre d’ensemble à redéfinir, surtout sur le plan défensif.

Le test de demain face à la Mauritanie devrait permettre d’y voir plus clair. Ou pas. Parce que la revue d’effectif est loin d’être finie.

Par Footix marocain

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2 commentaires /

  • adil
    Le 25 Mar. 2024 à 16h56
    c'est le premier match avec les nouvelles recrues, alors soyons arbitre mais avec un certain recul, surtout ne cherchons pas des "poux" sur la tête d'un chauve
  • SERHANI Bouchaib
    Le 25 Mar. 2024 à 13h56
    Félicitations pour le style de ce commentaire qui donne une impression d'authenticité et sans chauvinisme. Bravo à tous. BS
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