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Derradji distille à nouveau sa haine, sa jalousie et sa mauvaise foi contre le Maroc

Hafid Derradji, journaliste à beIN Sports au service de la junte militaire en Algérie. © Copyright : DR
La sortie médiatique de Derradji n’est pas anodine. Il était probablement en compétition pour le prix de l’excellence journalistique délivré par le président Tebboune. Une compétition qui ne mérite qu’un geste, celui de tirer la chasse.

À quelques semaines de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, prévue en Côte d’Ivoire en janvier prochain, Derradji, que l’on avait un peu oublié, revient au bon moment pour s’attaquer à son sujet favori, le Maroc.

Personne ne lui interdit d’aimer son pays et de le défendre, le patriotisme est une vertu que doit partager chaque être humain. Mais Derradji n’est pas un patriote, c’est un nationaliste affidé au pouvoir en place. Si l’on se fie à ses écrits, il déteste le Maroc plus qu’il n’aime son propre pays. Une détestation qui mérite un traitement, tellement ses effets agissent sur ses attitudes et son comportement.

Ses dernières sorties sur les réseaux sociaux sont édifiantes et relèvent d’une stratégie qui correspond parfaitement à celle déployée par ses commanditaires. Elle relève du protocole imposé aux médias officiels algériens et qui consiste à présenter l’Algérie, portée par son armée, comme un état puissant et influent mais victime de complots multiples. Sa dernière attaque, du réchauffé en fait, concerne la désignation du Maroc pour l’organisation de la CAN 2025. Dans un nouveau message publié sur la plateforme X, ex twitter, il s’est déclaré «satisfait du retrait tardif de son pays de la course à l’organisation» et a rajouté «tout le monde savait que le Maroc allait avoir la CAN 2025, pour des raisons et des considérations que l’on connait tous». Ensuite et sans aucune précaution, il a accusé Gianni Infantino, président de la FIFA et Patrice Motsepe, président de la CAF, «d’avoir partagé le gâteau à Marrakech».

Que le Maroc ait construit, depuis plus de 10 ans, des stades aux normes internationales, utilisés par un grand nombre de pays africains pour leurs matchs officiels, ça lui passe au-dessus de la tête. Qu’il accueille et organise des Coupes du Monde de Clubs FIFA, à Rabat, Tanger, Agadir ou Marrakech, ne sont pas des arguments pour le porte-voix des généraux. Les stades, les hôtels et les formidables infrastructures du pays ne comptent pas, à Alger pourtant même l’eau courante est coupée régulièrement quelques heures par jour. La capacité à organiser des événements planétaires, la COP 22, les AG de la Banque Mondiale et du FMI, et tant d’autres manifestations ne pèsent pas lorsque la mauvaise foi, la jalousie et la haine altèrent le discernement.

En réalité, Derradji n’a pas de référence de réussite, son pays généreusement doté de moyens financiers, du fait d’un sous-sol riche en hydrocarbures ne connait le succès à l’international qu’à travers les coulisses. Il ne comprend pas qu’un pays qui n’a de richesse que son capital humain puisse convaincre les instances internationales de lui confier un événement d’une telle importance. Il est vrai que le régime algérien avait mis le paquet pour conforter son discours de pays influent. Des stades ont été construit, à la va-vite, avec des moyens énormes pour gagner les votes des décideurs. Cette précipitation a engendré des surcoûts et surtout des insatisfactions quant aux livrables. Aucun des stades livrés ne dispose d’une pelouse praticable provoquant la colère régulière des joueurs et de l’entraineur national des Fennecs. Cette situation ne semble pas déranger sieur Derradji!

Cette tendance à s’inscrire dans les cours de rattrapage n’est pas nouvelle pour le régime. En 1970 au lendemain de la Coupe du Monde au Mexique, les éliminatoires de la CAN 1972 ont placé le Maroc face à l’Algérie. Les deux matchs les opposants avaient été retransmis en direct, à l’époque via la Maghreb Vision (le pendant maghrébin de l’Eurovision) marocains et algériens découvraient que seul le stade Mohammed V était gazonné. Dans la foulée Boumediene a ordonné le lancement des travaux de construction du stade du 5 juillet et a ordonné l’équipement de tous les stades en gazon artificiel.  

La corruption a déjà été utilisée comme argument lorsqu’il a imaginé un scénario totalement loufoque après l’élimination cruelle et humiliante de son pays de la Coupe du Monde 2022 face au Cameroun. Pour rappel, l’Algérie avait remporté le match aller à Douala et avait égalisé à quelques minutes de la fin du match avant d’encaisser un but, aux toutes dernières secondes, synonyme d’élimination du Mondial Qatar 2022. Le moment qui sépare l’égalisation algérienne et le but camerounais, a été commenté en direct sur les chaînes locales. Sur différentes chaînes parodiques YouTube, ces commentaires sont largement repris et moqués tant ils sont éloquents. Ils traduisent l’état d’esprit du pouvoir en place. Moqués, non pas pour la défaite, personne ne doit se réjouir des échecs des autres et les joueurs algériens ont fait de leur mieux, ça se respecte, ils l’ont été pour les slogans et les expressions utilisées lorsque les Fennecs étaient virtuellement qualifiés.

La sortie médiatique de Derradji n’est pas anodine. Il était probablement en compétition pour le prix de l’excellence journalistique délivré par le président Tebboune. Une compétition qui ne mérite qu’un geste, celui de tirer la chasse.

Par Larbi Bargach

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